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En effet, $Ω$ contient un tel corps de décomposition $D$ +et puisque ce dernier est algébriquement clos avec $Ω/D$ algébrique, on a bien $Ω=D$. \end{remarque2} \begin{proposition2} @@ -1167,8 +1167,8 @@ La proposition suivante nous sera très utile dans le chapitre [Gal]. \begin{proposition2}\label{plongement-dans-cloture-algebrique} -Soient $Ω$ une clôture algébrique de $k$ et $k'\bo k$ une extension -algébrique. Il existe un $k$-plongement $k'→Ω$. +Soient $Ω$ une clôture algébrique de $k$ et $k'\bo k$ une extension +algébrique. Il existe un $k$-plongement $k'→Ω$. \end{proposition2} L'expression « $k$-plongement », synonyme de $k$-morphisme, @@ -1176,11 +1176,11 @@ permet d'insister sur le fait qu'un tel morphisme est nécessairement injectif. \begin{démo} -Soit $Ω'$ une extension composée de $k'\bo k$ et $Ω\bo k$. L'extension $Ω'/Ω$ +Soit $Ω'$ une extension composée de $k'\bo k$ et $Ω\bo k$. L'extension $Ω'/Ω$ est algébrique (cf. par exemple \ref{cb-entier} ou -\ref{composee algebrique}), de sorte que l'injection $Ω→Ω'$ +\ref{composee algebrique}), de sorte que l'injection $Ω→Ω'$ est un isomorphisme, dont nous noterons $τ$ l'inverse. Le morphisme -composé $k'→Ω'\dessusdessous{τ}{→} Ω$ répond à la question. +composé $k'→Ω'\dessusdessous{τ}{→} Ω$ répond à la question. \end{démo} \begin{proposition2} @@ -1478,18 +1478,18 @@ de la propriété universelle du produit tensoriel d'algèbres, cf. \end{démo} \begin{proposition2}\label{sorites-pot-diagonalisable} -Soient $A$ une $k$-algèbre et $Ω$ une clôture algébrique de $k$. +Soient $A$ une $k$-algèbre et $Ω$ une clôture algébrique de $k$. Les conditions suivantes sont équivalentes : \begin{enumerate} \item il existe une extension $K$ de $k$ telle que $A_K$ soit diagonalisable ; \item la $k$-algèbre $A$ est potentiellement diagonalisable ; -\item la $Ω$-algèbre $A_Ω$ est diagonalisable ; -\item $\#\Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,Ω)=[A:k]$ ; -\item $\# π₀(A_Ω)=[A:k]$. +\item la $Ω$-algèbre $A_Ω$ est diagonalisable ; +\item $\#\Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,Ω)=[A:k]$ ; +\item $\# π₀(A_Ω)=[A:k]$. \end{enumerate} -De plus, on peut remplacer $Ω$ dans les critères (iii)—(v) -par une sous-extension $K$ de $Ω$ telle que pour tout $k$-morphisme $u:A → Ω$ on ait +De plus, on peut remplacer $Ω$ dans les critères (iii)—(v) +par une sous-extension $K$ de $Ω$ telle que pour tout $k$-morphisme $u:A → Ω$ on ait $u(A) ⊆ K$. \end{proposition2} @@ -1511,12 +1511,12 @@ de $K$ car l'ensemble des $φ$ est fini. Par construction, l'inclusion Ainsi, $\# \Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,k_A)=[A:k]=[A_{k_A}:k_A]$ et $A$ est diagonalisable sur $k_A$. (ii)⇒(iii). -Cela résulte du fait que toute extension finie de $k$ s'envoie dans $Ω$ -et du fait que si $K→Ω$ est un morphisme de corps et $B$ une $K$-algèbre -diagonalisable, la $Ω$-algèbre $B⊗_K Ω$ est également diagonalisable, -comme il résulte de l'existence d'un l'isomorphisme $K^r ⊗_K Ω ⥲ Ω^r$. -%En effet, si $\# \Hom_{K\traitdunion\Alg}(B,K)=[B:K]$, $\# \Hom_{Ω\traitdunion\Alg}(B_Ω,Ω)=\#\Hom_{K\traitdunion\Alg}(B,K)$ -%est égal à $[B:K]=[B_Ω:Ω]$ (\ref{cb-trace}). +Cela résulte du fait que toute extension finie de $k$ s'envoie dans $Ω$ +et du fait que si $K→Ω$ est un morphisme de corps et $B$ une $K$-algèbre +diagonalisable, la $Ω$-algèbre $B⊗_K Ω$ est également diagonalisable, +comme il résulte de l'existence d'un l'isomorphisme $K^r ⊗_K Ω ⥲ Ω^r$. +%En effet, si $\# \Hom_{K\traitdunion\Alg}(B,K)=[B:K]$, $\# \Hom_{Ω\traitdunion\Alg}(B_Ω,Ω)=\#\Hom_{K\traitdunion\Alg}(B,K)$ +%est égal à $[B:K]=[B_Ω:Ω]$ (\ref{cb-trace}). %On utilise alors \ref{critere-numerique-diagonalisable} (ii). (iii)⇒(i) : évident. (iii) ⇔ (iv) : résulte de \ref{critere-numerique-diagonalisable} (ii). @@ -1620,8 +1620,8 @@ que $k_f$ est réduit. Or, si $K\bo k$ diagonalise $k_f$, le morphisme canonique $k_f→(k_f)_K$ étant injectif, l'algèbre $k_f$ est réduite car $(k_f)_K$, étant diagonalisable, l'est. (ii)⇒(iii) Supposons que $f$ ait une racine multiple dans une -clôture algébrique $Ω$ de $k$ et considérons $k'$ le corps de -décomposition de $f$ dans $Ω$. Le polynôme $f$ a un facteur +clôture algébrique $Ω$ de $k$ et considérons $k'$ le corps de +décomposition de $f$ dans $Ω$. Le polynôme $f$ a un facteur carré dans $k'$, ce qui est en contradiction avec l'hypothèse, d'après le lemme précédent et \ref{structure k-f} (ii). (iii)⇒(i). Si $f$ est scindé à racines simples sur un corps $k'$, @@ -1659,12 +1659,12 @@ Soit $f∈k[X]$. Les conditions suivantes sont équivalentes : \begin{démo} Le cas où $k$ est algébriquement clos est clair. Vérifions que l'on peut se ramener à ce cas. Soient $k$ comme dans l'énoncé -et $Ω$ une clôture algébrique de $k$. D'après \ref{pot-diag-reduit} (iii), -le polynôme $f$ est séparable si et seulement si son image dans $Ω[X]$ +et $Ω$ une clôture algébrique de $k$. D'après \ref{pot-diag-reduit} (iii), +le polynôme $f$ est séparable si et seulement si son image dans $Ω[X]$ l'est. D'autre part, la condition (ii) est également invariante par extension des scalaires. En effet, l'algorithme d'Euclide montre que l'idéal engendré par $f$ et $f'$ dans -$Ω[X]$ est engendré par un polynôme à coefficients dans $k$, qui +$Ω[X]$ est engendré par un polynôme à coefficients dans $k$, qui n'est autre que le pgcd, calculé dans $k[X]$. (Ceci est un fait général valable pour toute $k$-algèbre et toute paire de polynômes.) @@ -1686,24 +1686,24 @@ si $p=0$.) \subsection{Algèbres géométriquement réduites} \begin{proposition2} -Soit $A$ une $k$-algèbre et soit $Ω$ une clôture algébrique de $k$. +Soit $A$ une $k$-algèbre et soit $Ω$ une clôture algébrique de $k$. Les conditions suivantes sont équivalentes : \begin{enumerate} \item pour toute extension finie $k'$ de $k$, l'anneau $A_{k'}$ est réduit ; -\item l'anneau $A_Ω$ est réduit ; -%\item $A_K$ est réduite où $K⊆ Ω$ est telle que $u(A) ⊆K$ pour tout $u:A → Ω$. +\item l'anneau $A_Ω$ est réduit ; +%\item $A_K$ est réduite où $K⊆ Ω$ est telle que $u(A) ⊆K$ pour tout $u:A → Ω$. \end{enumerate} \end{proposition2} \begin{démo} -(ii) ⇒ (i). Soit $k ′ \bo k$ une extension finie et soit $σ: k ′ ↪ Ω$ un -$k$-plongement. Le morphisme $A_{k ′} → A_Ω$ déduit de $σ$ est une +(ii) ⇒ (i). Soit $k ′ \bo k$ une extension finie et soit $σ: k ′ ↪ Ω$ un +$k$-plongement. Le morphisme $A_{k ′} → A_Ω$ déduit de $σ$ est une injection (cf. \ref{changement de base k-algèbre}). On utilise alors le fait qu'un sous-anneau d'un anneau réduit est réduit. -(i) ⇒ (ii). Soit $x ∈ A_Ω$. Décomposant $x$ en somme de tenseurs +(i) ⇒ (ii). Soit $x ∈ A_Ω$. Décomposant $x$ en somme de tenseurs purs, $x=∑_1^n a_i ⊗ λ_i$, on constate que cet élément -appartient à l'image de $A_{k ′}$ dans $A_Ω$, où -$k ′=k(λ₁,…,λ_n)$ est une sous-extension de $Ω$, -finie sur $k$ (\ref{multiplicativité degré}). Si $x$ est nilpotent dans $A_Ω$, +appartient à l'image de $A_{k ′}$ dans $A_Ω$, où +$k ′=k(λ₁,…,λ_n)$ est une sous-extension de $Ω$, +finie sur $k$ (\ref{multiplicativité degré}). Si $x$ est nilpotent dans $A_Ω$, il l'est dans $A_{k ′}$. Ceci suffit pour conclure. % cf. Grothendieck projet pour Bourbaki, p. 18. \end{démo} @@ -1866,11 +1866,11 @@ une unité de $k_f$ (cf. \ref{critère différentiel de séparabilité polynôm de sorte que l'égalité $f'(x)d(x)=0$ entraîne $d(x)=0$. Ainsi, pour tout $g∈k[X]$, $d(g(x))=g'(x)d(x)=0$ de sorte que $d=0$. CQFD. Réciproquement, supposons $k_f$ formellement net sur $k$ ; il -en est donc de même de $Ω_f$ où $Ω$ est une clôture algébrique -de $k$. Supposons par l'absurde que $f$ ne soit pas à racines simples dans $Ω$, -de sorte que $Ω_f$ se surjecte (non canoniquement) sur la $Ω$-algèbre $Ω[ε]=Ω[X]/(X²)$. -Or, d'après \ref{quotient formellement net=formellement net}, $Ω[ε]$ serait -alors formellement nette sur $Ω$. Contradiction (cf. \ref{nombres duaux pas nets}). +en est donc de même de $Ω_f$ où $Ω$ est une clôture algébrique +de $k$. Supposons par l'absurde que $f$ ne soit pas à racines simples dans $Ω$, +de sorte que $Ω_f$ se surjecte (non canoniquement) sur la $Ω$-algèbre $Ω[ε]=Ω[X]/(X²)$. +Or, d'après \ref{quotient formellement net=formellement net}, $Ω[ε]$ serait +alors formellement nette sur $Ω$. Contradiction (cf. \ref{nombres duaux pas nets}). \end{démo} \begin{corollaire2}\label{mono geom red ssi f-nette} @@ -1948,7 +1948,7 @@ Les conditions suivantes sont équivalentes : \item tout élément de $A$ est séparable sur $k$ ; \item la trace $\Tr_{A\bo k}:A→k$ induit un isomorphisme $A ⥲ A^{\vee}$ ; -\item si $Ω$ est une clôture algébrique de $k$, $\# \Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,Ω)=[A:k]$. +\item si $Ω$ est une clôture algébrique de $k$, $\# \Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,Ω)=[A:k]$. \end{enumerate} \end{théorème2} @@ -1965,12 +1965,12 @@ On dit également que le morphisme $k → A$ est fini étale. \begin{définition2}\label{degre separable} On appelle \emph{degré séparable} \index{degré séparable} d'une $k$-algèbre -finie $A$ l'entier $\# \Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,Ω)$, où $Ω$ est +finie $A$ l'entier $\# \Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,Ω)$, où $Ω$ est une clôture algébrique quelconque de $k$. On le note $[A:k]_s$. \end{définition2} -Le fait que l'entier $\# \Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,Ω)$ soit indépendant -du choix de la clôture algébrique $Ω$ est un corollaire au théorème +Le fait que l'entier $\# \Hom_{k\traitdunion\Alg}(A,Ω)$ soit indépendant +du choix de la clôture algébrique $Ω$ est un corollaire au théorème de Steinitz. D'après le théorème ci-dessus, une $k$-algèbre finie $A$ est étale \ssi $[A:k]=[A:k]_s$ (critère (vi)). @@ -1997,8 +1997,8 @@ On conclut par \ref{colim-nettes}. (iii)⇒(ii) : cf. \ref{cb-nets} (réduction au cas d'un corps algébriquement clos) et \ref{net-implique-reduit}. Démontrons enfin l'équivalence de (v) avec (i)-(iv). La condition (v) est invariante par extension des scalaires : l'application $k$-linéaire $A→A^{\vee}$ déduite -de la trace $\Tr_{A\bo k}$ induit, par extension des scalaires de $k$ à $Ω$, -l'application $Ω$-linéaire $A_Ω→A_Ω^{\vee}$ déduit de la trace $\Tr_{A_Ω/Ω}$ (cf. +de la trace $\Tr_{A\bo k}$ induit, par extension des scalaires de $k$ à $Ω$, +l'application $Ω$-linéaire $A_Ω→A_Ω^{\vee}$ déduit de la trace $\Tr_{A_Ω/Ω}$ (cf. \ref{cb-trace}) ; cette correspondance préserve les isomorphismes de sorte que l'on peut supposer $k$ algébriquement clos. Faisons dorénavant cette hypothèse. @@ -2046,7 +2046,7 @@ algèbre étale, il résulte de \ref{composes-nets} et du théorème précédent Stabilité par : \begin{enumerate} \item quotient : si une $B$ est un quotient -d'une $k$-algèbre $A$, le morphisme induit $A_Ω → B_Ω$ +d'une $k$-algèbre $A$, le morphisme induit $A_Ω → B_Ω$ est également surjectif, comme il résulte immédiatement de la définition \ref{définition restreinte produit tensoriel}. La stabilité résulte de \ref{quotient diagonalisable} @@ -2055,7 +2055,7 @@ et du critère (i) du théorème ci-dessus. \item sous-objet : cf. \ref{sous algebre geometriquement reduite} et critère (ii) ou bien \ref{sous-quotient-diag=diag} (ii) et critère (i). \item produit tensoriel : si $A$ et $B$ sont deux $k$-algèbres, -la $Ω$-algèbre $(A⊗_k B)⊗_k Ω$ est isomorphe à $A_Ω⊗_Ω B_Ω$. +la $Ω$-algèbre $(A⊗_k B)⊗_k Ω$ est isomorphe à $A_Ω⊗_Ω B_Ω$. (Ceci peut se voir par exemple sur les constantes de structure de ces algèbres, relativement aux bases introduites en \ref{constantes structure produit tensoriel} et @@ -2194,28 +2194,28 @@ De façon équivalente, cela revient à supposer que tout polynôme \emph{séparable} à coefficient dans $K$ est scindé. \begin{proposition2} -Soient $k$ un corps et $Ω$ une clôture algébrique de $k$. -L'ensemble $Ω₀$ des éléments de $Ω$ séparables sur $k$ est +Soient $k$ un corps et $Ω$ une clôture algébrique de $k$. +L'ensemble $Ω₀$ des éléments de $Ω$ séparables sur $k$ est un corps séparablement clos. De plus, c'est le seul -sous-corps séparablement clos de $Ω$ contenant $k$. +sous-corps séparablement clos de $Ω$ contenant $k$. \end{proposition2} \begin{démo} D'après \ref{extension-algebrique-separable-maximale}, on sait que -$Ω₀$ est un corps contenant $k$ et algébrique séparable sur $k$. -Si $z∈Ω$ est séparable sur $Ω₀$, il est séparable sur une sous-$k$-extension -\emph{étale} $k'$ de $Ω₀$, par exemple le corps +$Ω₀$ est un corps contenant $k$ et algébrique séparable sur $k$. +Si $z∈Ω$ est séparable sur $Ω₀$, il est séparable sur une sous-$k$-extension +\emph{étale} $k'$ de $Ω₀$, par exemple le corps engendré sur $k$ par les coefficients du polynôme -$μ_{z,Ω₀}$. Les extensions $k'\bo k$ et $k'(z)\bo k'$ +$μ_{z,Ω₀}$. Les extensions $k'\bo k$ et $k'(z)\bo k'$ étant étales, il en est de même de l'extension $k'(z)\bo k$ (\ref{etale stable par sous-quotient etc.}, transitivité). -Ainsi, $z∈k'(z)$ est séparable sur $k$ donc $z∈Ω₀$. +Ainsi, $z∈k'(z)$ est séparable sur $k$ donc $z∈Ω₀$. Ceci achève la démonstration du premier point. -Enfin, si $Ω₀'$ est un sous-corps séparablement clos -de $Ω$ contenant $k$, il contient tous les éléments séparables -sur $k$, donc $Ω₀$. L'extension $Ω₀'\bo Ω₀$ étant algébrique +Enfin, si $Ω₀'$ est un sous-corps séparablement clos +de $Ω$ contenant $k$, il contient tous les éléments séparables +sur $k$, donc $Ω₀$. L'extension $Ω₀'\bo Ω₀$ étant algébrique séparable (\ref{sous-extension-etale}), -on a donc $Ω₀'=Ω₀$. +on a donc $Ω₀'=Ω₀$. \end{démo} \begin{definition2} @@ -2233,15 +2233,15 @@ séparables d'un corps $k$ sont $k$-isomorphes. Existence. Elle résulte de la proposition précédente et du théorème de Steinitz. Unicité. Soient $K$ et $K'$ deux clôtures -séparables d'un corps $k$. Si $Ω$ est une clôture +séparables d'un corps $k$. Si $Ω$ est une clôture algébrique de $k$, il existe des $k$-plongements -$u$ et $v$ de $K$ et $K'$ dans $Ω$ car ces extensions +$u$ et $v$ de $K$ et $K'$ dans $Ω$ car ces extensions sont algébriques (lemme de prolongement des plongements, \ref{plongement-dans-cloture-algebrique}). -D'autre part, leurs images dans $Ω$ sont séparablement closes et contiennent $k$ : +D'autre part, leurs images dans $Ω$ sont séparablement closes et contiennent $k$ : elles coïncident donc avec l'unique clôture séparable -$Ω₀$ de $k$ dans $Ω$. L'existence de $k$-isomorphismes -$u:K ⥲ Ω₀$ et $v:K' ⥲ Ω₀$ permet de conclure. +$Ω₀$ de $k$ dans $Ω$. L'existence de $k$-isomorphismes +$u:K ⥲ Ω₀$ et $v:K' ⥲ Ω₀$ permet de conclure. \end{démo} \begin{remarque2} @@ -2261,8 +2261,8 @@ et $k\sep$ une clôture séparable. Cette notation, quoique commode, tend à faire oublier qu'un \emph{choix} qui a été fait. Pour cette raison, nous noterons aussi souvent -$Ω$ l'un ou l'autre de tels sur-corps, en précisant -à chaque fois l'hypothèse faite sur $Ω$. +$Ω$ l'un ou l'autre de tels sur-corps, en précisant +à chaque fois l'hypothèse faite sur $Ω$. \end{convention2} \subsection{Corps parfait} @@ -2294,8 +2294,8 @@ sont parfaits. (i)⇒(ii). On peut supposer $p>1$, c'est-à-dire $k$ de caractéristique non nulle sans quoi il n'y a rien à démontrer. Supposons par l'absurde qu'il existe un élément $a∈k-k^p$. Le polynôme $f=X^p-a$ est alors irréductible sur $k$ : -si $Ω$ est une clôture algébrique de $k$ et $α$ une racine $p$-ième de $a$ dans $Ω$, -on a $f=(X-α)^p$ dans $Ω[X]$. Ses diviseurs unitaires dans $k[X]$ sont donc de la forme +si $Ω$ est une clôture algébrique de $k$ et $α$ une racine $p$-ième de $a$ dans $Ω$, +on a $f=(X-α)^p$ dans $Ω[X]$. Ses diviseurs unitaires dans $k[X]$ sont donc de la forme $(X-α)^i$ pour un entier $i$ convenable. Le coefficient sous-dominant, c'est-à-dire le coefficient de $X^{i-1}$, d'un tel polynôme est égal à $-iα$, qui n'appartient à $k$ que pour $i=0$ et $i=p$. Ce démontre que $f$ est @@ -2320,7 +2320,7 @@ une extension algébrique. Les conditions suivantes sont équivalentes. \begin{enumerate} \item toute sous-extension séparable $k'\bo k$ de $K\bo k$ est triviale. \item pour tout $x∈K$, il existe un entier $e≥1$ tel que $x^{p^e}∈k$. -\item pour toute clôture algébrique $Ω$ de $k$, l'ensemble $\Hom_k(K,Ω)$ +\item pour toute clôture algébrique $Ω$ de $k$, l'ensemble $\Hom_k(K,Ω)$ est un singleton. \end{enumerate} \end{proposition2} @@ -2354,17 +2354,17 @@ $K[X]$ montre que $μ$ est une puissance $X-x$ appartenant à $k[X]$. En conséquence, le polynôme $μ$ n'est à racines simples dans $K$ — condition qui est nécessaire à sa séparabilité — que s'il est égal à $X-x$, c'est-à-dire si $x$ appartient à $k$. CQFD. -(ii) ⇒ (iii). On sait qu'il existe au moins un $k$-morphisme de $K$ dans $Ω$. -Montrons qu'il est unique. Soit $x$ un élément de $K$ et soit $ι:K ↪ Ω$ un $k$-plongement. +(ii) ⇒ (iii). On sait qu'il existe au moins un $k$-morphisme de $K$ dans $Ω$. +Montrons qu'il est unique. Soit $x$ un élément de $K$ et soit $ι:K ↪ Ω$ un $k$-plongement. L'image de $x$ par $ι$ est l'unique racine $p^e$-ième de l'élément $x^{p^e}$ -de $k$ dans $Ω$. L'unicité en résulte. +de $k$ dans $Ω$. L'unicité en résulte. (iii) ⇒ (i). Supposons par l'absurde qu'il existe une sous-extension étale $k ′\bo k$ de $K\bo k$ -et fixons une clôture algébrique $Ω$ de $k$. L'égalité entre le cardinal -de $\Hom_{k\traitdunion\Alg}(k ′,Ω)$ et la dimension $[k ′ : k]$ montre -que l'ensemble $\Hom_{k\traitdunion\Alg}(k ′,Ω)$ n'est pas réduit à un +et fixons une clôture algébrique $Ω$ de $k$. L'égalité entre le cardinal +de $\Hom_{k\traitdunion\Alg}(k ′,Ω)$ et la dimension $[k ′ : k]$ montre +que l'ensemble $\Hom_{k\traitdunion\Alg}(k ′,Ω)$ n'est pas réduit à un singleton. D'après le lemme de prolongement des plongements, -l'application de restriction $\Hom_{k\traitdunion\Alg}(K,Ω) → \Hom_{k\traitdunion\Alg}(k ′,Ω)$ -est surjective. En particulier $\Hom_{k\traitdunion\Alg}(K,Ω)$ n'est pas un +l'application de restriction $\Hom_{k\traitdunion\Alg}(K,Ω) → \Hom_{k\traitdunion\Alg}(k ′,Ω)$ +est surjective. En particulier $\Hom_{k\traitdunion\Alg}(K,Ω)$ n'est pas un singleton. Contradiction. \end{démo} @@ -2397,9 +2397,9 @@ des sous-$k$-algèbres de $A$ est \emph{fini}. \begin{démo} Il résulte du lemme ci-dessous, appliqué à une clôture algébrique -$Ω$ de $k$, que si $B$ et $B'$ sont deux sous-$k$-algèbres -de $A$ dont les images respectives $B_Ω$ et $B'_Ω$ dans $A_Ω$ coïncident, alors $B=B'$. -(Rappelons que les applications $B_Ω→A_Ω$ et $B'_Ω→A_Ω$ sont injectives, cf. +$Ω$ de $k$, que si $B$ et $B'$ sont deux sous-$k$-algèbres +de $A$ dont les images respectives $B_Ω$ et $B'_Ω$ dans $A_Ω$ coïncident, alors $B=B'$. +(Rappelons que les applications $B_Ω→A_Ω$ et $B'_Ω→A_Ω$ sont injectives, cf. \ref{changement de base k-algèbre}.) On peut alors utiliser \ref{sous-quotient-diag=diag} (ii). \end{démo} @@ -2434,14 +2434,14 @@ En d'autres termes, $w'$ appartient à $W$. CQFD. %\begin{facultatif} \begin{remarque2}On peut obtenir une seconde -démonstration de l'implication « $B_Ω=B'_Ω$ entraîne $B=B'$ » +démonstration de l'implication « $B_Ω=B'_Ω$ entraîne $B=B'$ » utilisée ci-dessus de la façon suivante. Quitte à considérer la sous-$k$-algèbre de $A$ engendrée par $B$ et $B'$, on peut supposer que l'on a une inclusion $B⊆B'$. (On suppose -bien entendu également que l'on a l'égalité $B_Ω=B'_Ω$.) Il résulte +bien entendu également que l'on a l'égalité $B_Ω=B'_Ω$.) Il résulte immédiatement de la définition donnée en \ref{section définition restreinte -produit tensoriel} que le $Ω$-espace vectoriel quotient $B'_Ω/B_Ω$ -est isomorphe au produit tensoriel $(B'/B)⊗_k Ω$ (voir aussi \refext{Tens}{suite exacte}). +produit tensoriel} que le $Ω$-espace vectoriel quotient $B'_Ω/B_Ω$ +est isomorphe au produit tensoriel $(B'/B)⊗_k Ω$ (voir aussi \refext{Tens}{suite exacte}). Il est donc nul \ssi $B'/B$ l'est, \cad si $B=B'$. \end{remarque2} %\end{facultatif} @@ -2539,8 +2539,8 @@ d'une grande souplesse et s'avère être un guide utile pour l'étude générale des anneaux commutatifs. Depuis Alexandre Grothendieck, la propriété « $A\bo k$ est étale » est vue comme un analogue algébrique de la propriété topologique d'être un \emph{revêtement} : -dans un cas une algèbre $A$ contenant $k$ devient, en tensorisant avec $Ω$, une somme directe -de copies de $Ω$ ; dans l'autre, un espace topologique $X$ au-dessus de $Y$ +dans un cas une algèbre $A$ contenant $k$ devient, en tensorisant avec $Ω$, une somme directe +de copies de $Ω$ ; dans l'autre, un espace topologique $X$ au-dessus de $Y$ devient, en se restreignant à un ouvert $V$ de $Y$ suffisamment petit, une union disjointe de copies de $V$. @@ -2684,7 +2684,7 @@ tout polynôme non constant de $k$ ait au moins une racine dans $K$. Montrer que est algébriquement clos. (En d'autres termes, $K$ est une clôture algébrique de $k$.) % OPS $k$ parfait. Soit $f$ polynôme à coefficients dans $k$, $R$ ses racines -% dans une clôture algébrique $Ω$ contenant $K$. Il existe $α$ tel que +% dans une clôture algébrique $Ω$ contenant $K$. Il existe $α$ tel que % $k(R)=k(α)$. Par hypothèse, $K$ contient un élément $β$ conjugué à $α$. % Pour un tel $β$, on a $k(β)=k(α)=k(R)$, donc $k(R)⊂K$. \end{exercice} @@ -2702,8 +2702,8 @@ nul.) \end{exercice} \begin{exercice} -Soit $k$ un corps et soit $Ω$ une clôture algébrique de $k$. -À quelle condition a-t-on l'égalité $\Aut_k(Ω)=\{1\}$ ? +Soit $k$ un corps et soit $Ω$ une clôture algébrique de $k$. +À quelle condition a-t-on l'égalité $\Aut_k(Ω)=\{1\}$ ? % Essayer de deviner que les extensions doivent être radicielles. \end{exercice} |