\ifx\danslelivre\undefined \documentclass[9pt]{../configuration/smfart} \input{../configuration/commun} \input{../configuration/smf} \input{../configuration/adresse} \input{../configuration/gadgets} \input{../configuration/francais} \input{../configuration/numerotation} \input{../configuration/formules} \input{../configuration/encoredesmacros} \synctex=1 \usepackage{stmaryrd} \usepackage{graphics} \usepackage[usenames,dvipsnames]{xcolor} \usepackage{srcltx} \usepackage{tikz} \usetikzlibrary{matrix} \usetikzlibrary{calc} \title{Anneaux de Dedekind, corps globaux} \externaldocument{extensions-algebriques} \externaldocument{correspondance-galois} \externaldocument{formes-tordues} \externaldocument{spectre} \externaldocument{verselles} \externaldocument{corps-finis} \externaldocument{entiers} \externaldocument{categories} %\textwidth16cm %\hoffset-1.5cm \usepackage[a4paper,left=2cm,right=2cm,marginpar=0.2cm,marginparsep=0.6cm,vmargin=2.4cm]{geometry} \begin{document} \begin{center} Anneaux de Dedekind, corps globaux \end{center} \tableofcontents \else \chapter{Anneaux de Dedekind, corps globaux} \fi \section{Anneaux de Dedekind : généralités} \subsection{} \begin{proposition2} Soit $A$ un anneau intègre de corps des fractions $K$. Les conditions suivante sont équivalentes : \begin{enumerate} \item $A$ est nœthérien, normal, de dimension un ; \item tout idéal fractionnaire de $A$ est inversible ; \item $A$ est nœthérien et pour tout idéal maximal $𝔪$ de $A$, le localisé $A_𝔪$ est un corps ou bien un anneau de valuation discrète. \end{enumerate} \end{proposition2} \begin{démo} AC, diviseurs p. 217. \end{démo} \begin{definition2} Un anneau de Dedekind \index{anneau de Dedekin}. \end{definition2} \begin{proposition2} \XXX Soit $\got{a}$ un idéal non nul d'un anneau de Dedekind $A$. Il existe un unique sous-ensemble $S_{\got{a}}$ de $\Specmax(A)$ et une unique famille d'entiers strictement positifs $n_{𝔭}(𝔞)$, $𝔭\in S$, tels que $$\got{a}=\prod_{𝔭\in S} 𝔭^{n_𝔭(\got{a})}.$$ De plus si $\got{a}\subset \got{a'}$ si et seulement si $n_{𝔭}(\got{a})\leq n_{𝔭}(\got{a}')$ pour tout $𝔭\in \Specmax(A)$, où l'on pose $n_{𝔭}(\got{a})=0$ (resp. $n_{𝔭}(\got{a}')=0$) pour $𝔭\notin S_{\got{a}}$ (resp. $𝔭\notin S_{\got{a}'}$). \end{proposition2} \begin{théorème2}[Krull-Akizuki] %秋月康夫 Soit $A$ un anneau nœthérien intègre de dimension un et de corps des fractions $K$. Pour toute extension finie $L\bo K$, le normalisé $B$ de $A$ dans $L$ est un anneau de Dedekind. \end{théorème2} \begin{démo} p. ex. Bourbaki ou [Neukirch], chap.I., §12, p. 77. \end{démo} Corollaire : fermeture intégrale d'un Dedekind est de Dedekind. \subsubsection{}Lien entre indices de ramification et décomposition en produit d'idéaux premiers. \section{Corps globaux : définitions et premiers résultats} \begin{définition2} \XXX Corps global : extension finie de $𝐐$ ou de $𝐅_p(t)$, pour un nombre premier $p$. \end{définition2} \begin{définition2} \XXX Adèles ; idèles. \end{définition2} \begin{proposition2} \XXX $k$ est discret dans $A_k$ et $A_k \bo k$ est compact ; de mesure $1$. \end{proposition2} \begin{corollaire2} \XXX Formule du produit. \end{corollaire2} \begin{proposition2} $k^×$ est discret dans $I_k$ et $I¹_k \bo k^×$ est compact ; de mesure $…$ en caractéristique nulle. \end{proposition2} Description $Cl(K)$ dans cas corps de fonctions (\cite[6.94]{suuron1@kato-kurokawa-saito}). \subsection{Diviseurs} \begin{définition2} diviseurs, diviseurs effectifs etc. \end{définition2} \subsection{Sorites sur la ramification} \begin{proposition2} \XXX Le composé de deux extensions non ramifiées est non ramifiée. \end{proposition2} \subsection{Différente} \begin{définition2} Différente $𝒟_{L\bo K}$ (via la trace). \end{définition2} Lien avec la définition locale. \begin{proposition2} Critère de ramification via division de $𝒟_{L\bo K}$. \end{proposition2} \begin{corollaire2} Presque tous les idéaux sont non-ramifiés. \end{corollaire2} Méthodes de calcul. \begin{proposition2} \XXX Si $B=A[X]/f$, $𝒟_{L\bo K}=\Ann Ω¹_{B\bo A}=(f′(x))$. Plus généralement, si $L=K(x)$, $x ∈ B$ et $f$ est le polynôme minimal, on a $𝒟$ divise $(f'(x))$ avec égalité ssi $B=K[x]$. [Il faut peut-être sans doute supposer $B$ libre sur $A$. \end{proposition2} \begin{démo} \XXX Formule \[ \frac{1}{f(X)}= ∑ … \] \end{démo} \begin{proposition2} \XXX \[ \mathrm{d\acute{e}t}(\sigma_i(x_j))^2 =|\mathrm{d\acute{e}t}(\Tr_{K/\QQ}(x_ix_j))|= \N(𝒟_{K\bo 𝐐}).\] \end{proposition2} \begin{démo} \XXX $\big(\Tr_{K/\QQ}(x_ix_j)\big)= {}^t\big(\sigma_i(x_j)\big) \big(\sigma_i(x_j)\big)$. \end{démo} \begin{définition2} Discriminant $\got{d}_{K/\QQ}$. \end{définition2} Si $𝐐(ζ_n)\bo 𝐐$, le discriminant est $n^{φ(n)}/∏_{p|n} p^{φ(n)/(p-1)}$. \begin{lemme2} \XXX Le covolume de $𝒪$ dans $K_𝐑$ est $2^{-r_{\CC}}\sqrt{\got{d}_{K/\QQ}}$. \end{lemme2} \begin{démo} \XXX Soient $\sigma^{\RR}_1,\dots,\sigma^{\RR}_{r_\RR}$ les plongements $K↪ \RR$ et $\sigma^{\CC}_1,\sur{\sigma^{\CC}_1},\dots,,\sigma^{\CC}_{r_\CC}, \sur{\sigma^{\CC}_{r_\CC}}$ les plongements $K↪ \CC$. Le morphisme $𝒪_K→ K_{\RR} ≃ \RR^{r_{\CC}}\times \CC^{r_{\CC}}⥲ \RR^{r_{\RR}+2 r_{\CC}}$ est de la forme $$x\mapsto (\sigma^{\RR}_1(x),\dots,\sigma^{\RR}_{r_\RR}(x), \mathrm{Re}\,\sigma^{\CC}_1(x),\mathrm{Im}\,\sigma^{\CC}_1(x),\dots, \mathrm{Re}\,\sigma^{\CC}_{r_\CC}(x),\mathrm{Im}\,\sigma^{\CC}_{r_\CC}(x)).$$ Passer de la matrice ayant ces colonnes à $\big(\sigma_i(x_j)\big)$ se fait par addition, soustraction et $r_{\CC}$ divisions par $2$. La formule en résulte. \end{démo} variantes en caractéristique $p>0$ : cf. Hasse, chap. 25, différentielles (p. 467). Généralités sur discriminant/différente : cf. Serre [CL], [Rosen, chap. 7] Diviseur inessentiel : Hasse 25.6, Koch §3.6. \begin{théorème2} \XXX Riemann-Hurwitz : lien entre genre et degré différente. \end{théorème2} ☡ [probablement à déplacer] \section{Théorèmes de finitude} \subsection{Finitude du groupe de Picard} \begin{theoreme2} \XXX Soit $K$ un corps de nombres. Le groupe de Picard de l'anneau des entiers $\mc{O}_K$ de $K$ est fini. \end{theoreme2} \begin{démo} \XXX Chaque classe $C\in \Pic(\mc{O}_K)$ est représentée par un idéal $\got{c}$ de $A$. Pour borner les possibilités sur $\got{c}$, il suffit de borner $N(\got{c}):=\#(𝒪_K/\got{c})$. Supposons en effet qu'il existe une constante $\mu_K$ telle que l'on puisse supposer $N(\got{c})\leq \mu_K$, indépendamment de la classe de $\got{c}$. Si $\got{c}=\prod 𝔭^{n_𝔭}$, $N(\got{c})=\prod N(𝔭)^{n_𝔭}$ si bien qu'à la fois les $N(𝔭)$ et les $n_𝔭$ sont bornés. Comme $N(𝔭)$ est une puissance du nombre premier $p=𝔭\cap \ZZ$, et qu'il existe au plus $[L:K]$ idéaux premiers au-dessus de $p$, il n'y aura qu'un nombre fini de possibilités pour l'idéal $\got{c}=\prod 𝔭^{n_𝔭}$. Si $\got{c}=(x)$ est principal, $N((x))$ n'est autre que $|N_{K/\QQ}(x)|$ : cela résulte du lemme \ref{déterminant-norme} ci-dessous. Admettons un instant le fait suivant : \begin{quote} Il existe une constante $\mu_K$ telle que pour tout idéal non nul $\got{a}$, il existe $0\neq x\in \got{a}$ tel que $|\mathrm{N}_{K/\QQ}(x)|\leq \mu_K \mathrm{N}(\got{a})$. \end{quote} Soit $C\in \Pic(\mc{O}_K)$ comme plus haut. Soit $\got{a}\in C^{-1}$ un idéal de $\mc{O}_K$. et $x$ comme dans le lemme. Comme $(x)\subset \got{a}$, il existe un idéal $\got{c}$ de $\mc{O}_K$ tel que $(x)=\got{c}\got{a}$ (cela résulte de \ref{décomposition idéaux}). On a alors $\mathrm{N}(\got{c})\leq \mu_K$. Démontrons le fait admis. On a vu en \ref{normalisation finie} que $𝒪_K$ est un $\ZZ$-module de type fini. Il est nécessairement de rang $d=[L:K]$ car $𝒪_K\otimes_{\ZZ} \QQ ⥲ K$ (cf. \ref{normalisation et localisation}). Soit donc $x_1,\dots,x_d$ une base de $𝒪_K$ sur $\ZZ$ et notons $\Sigma$ l'ensemble de cardinal $d$ des $\QQ$-plongements $K↪ \CC$. Posons $$\mu_K:=\prod_{\sigma\in \Sigma} \big(\sum_{i=1}^d | \sigma(x_i) | \big).$$ Soit $\got{a}\neq (0)$ comme plus haut. Il existe un unique entier $m\in \NN$ tel que $$ m^d\leq \mathrm{N}(\got{a}) < (m+1)^d. $$ Il résulte alors du «~principe des tiroirs~» qu'il existe deux éléments distincts de $[0,m]x_1+[0,m]x_2+\cdots [0,m]x_d$ dont la différence appartient à $\got{a}$. On a fait ce qu'il fallait pour que $N(x)\leq m^d\mu_K$. Finalement $N(x)\leq N(\got{a})\mu_K$. CQFD. \end{démo} \begin{théorème2} \XXX $\Pic⁰(U) ≃ ∏_{v ∉ U} 𝒪_v^× ∖ k^1_A/k^×$. \end{théorème2} \begin{démo} Énoncé dans Weil 2. \end{démo} \begin{théorème2} Soit $K$ un corps de fonctions. Le groupe des classes d'idéaux de degré $0$ est \emph{fini}. \end{théorème2} \begin{démo} Cf. p. ex. [Rosen, lemme 5.6] ou [Katô-Saitô], VI.6.4(f) ou Weil [BNT] IV. th. 7. \end{démo} \subsection{Genre} \begin{théorème2} $𝐀/𝐀(D)+K$ est de dimension finie. \end{théorème2} Remarque : ce quotient est $𝖧¹(C,𝒪(D))$. \begin{définition2} $g=\dim_k(𝐀/𝐀(0)+K)$. \end{définition2} Via différentielles de Weil ; dimension du conoyau de $K → ⨁_v K_v/O_v$. [À voir] \subsection{Fonction zêta de Dedekind} \begin{définition2} \XXX Corps de nombres : \[ζ_K=ζ_{𝒪_K}^{\mathrm{Hasse}}.\] \[\chap{ζ}_K(s)=|D_K|^{\frac{s}{2}}Γ_𝐑(s)^{r_𝐑}Γ_𝐂(s)^{r_𝐂} ζ_K(s),\] (fonction zêta complétée) où $Γ_𝐑(s)=π^{-\frac{s}{s}} Γ(\frac{s}{2})$ et $Γ_𝐂(s)=2(2 π)^{-s}Γ(s)$. Corps de fonctions : \[ ζ_K= ∏_{v} \frac{1}{1-N(v)^{-s}}, \] où $v$ parcourt les \emph{places} de $K$. \[ \chap{ζ}_K(s)=q^{(g-1)s} ζ_K(s) \] \end{définition2} \begin{proposition2} $ζ_K(s)=∑_𝔞 N(𝔞)^{-s}$. \end{proposition2} \begin{exemple2} $ζ_{𝐐(√-1)}=ζ(s)L(s,χ_{-1})$ et plus généralement $ζ_{𝐐(√ m)}=ζ(s)L(s,χ_m)$. % cf. Katô-Saitô, chap. 7 $ζ_{𝐅_p(t)}(s)=(1-p^{-s})ζ_{𝐅_p[t]}^{\mathrm{Hasse}}(s)$. \end{exemple2} \begin{proposition2} Converge absolument pour $\Re(s)>1$. Prolongement méromorphe. Équation fonctionnelle. \end{proposition2} \begin{démo} On se ramène au cas du corps de base. \end{démo} Mieux : \begin{théorème2} Prolongement méromorphe. Équation fonctionnelle. \end{théorème2} Méthode Iwasawa-Tate (\cite{note@Iwasawa},\cite{Lettre@Iwasawa},\cite{Collected@Iwasawa} et \cite{Fourier@Tate}). \begin{théorème2}[Pôle simple en $1$] \XXX Soit $K$ un corps de nombres. Pour toute classe $\mathsf{C}\in \Pic(𝒪_K)$, il existe une constante $N_{\mathsf{C}}\neq 0$ telle que pour chaque $t\in \RR^+$, l'ensemble $$ \{\got{a}\subset 𝒪_K, \text{tel que } \got{a}\in \mathsf{C}\text{ et } \mathrm{N}(\got{a})\leq t\} $$ soit de cardinal fini, équivalent à $N_{\mathsf{C}}\cdot t$ pour $t→ +\infty$. \end{théorème2} \begin{démo} \XXX Soit $\mathsf{C}\in \Pic(𝒪_K)$. Choisissons un idéal $\got{b_{\mathsf{C}}}\in \mathsf{C}^{-1}$. La correspondance $$ \got{a} \mapsto (\alpha_{\got{a}}):=\got{a}\got{b}_{\mathsf{C}}\subset 𝒪_K $$ établit une bijection entre l'ensemble dont on veut estimer la taille et $$ \{(\alpha)\subset 𝒪_K,\ \alpha\in \got{b}_{\mathsf{C}}-\{0\},\ |\mathrm{N}_{K/\QQ}(\alpha)|\leq t \mathrm{N}(\got{b}_{\mathsf{C}})\}. $$ Compter les idéaux principaux $(\alpha)$ revient à « compter les $\alpha$ modulo les unités ». Le groupe des unités pouvant être infini, il faut faire attention. Négliger les unités revient à considérer l'ensemble quotient $P(\got{b}_\mathsf{C}):=\got{b}_\mathsf{C} / 𝒪_K^{\times}$, où $𝒪_K^{\times}$ agit naturellement par multiplication : il classifie en effet les idéaux principaux contenus dans $\got{b}_\mathsf{C}$. C'est naturellement un monoïde multiplicatif, à travers lequel la norme $x\in \got{b}_\mathsf{C}\subset 𝒪_K\mapsto N(x):=|\mathrm{N}_{K/\QQ}(x)|\in \ZZ$ se factorise. Quitte à normaliser $t$, et rajouter l'idéal nul, on veut donc compter $$ \{ x \in P(\got{b}_\mathsf{C}),\ N(x)\leq t\}. $$ Soit $X_{\got{b}_\mathsf{C}}$ une partie de $ \got{b}_\mathsf{C}$ s'envoyant isomorphiquement sur $P(\got{b}_\mathsf{C})$ : $$ \xymatrix{ \got{b}_\mathsf{C} \ar@{->>}[r] & P(\got{b}_\mathsf{C}) \\ X_{\got{b}_\mathsf{C}} \ar@{^(->}[u] \ar[ur]^{\sim} \ar@{^(->}[r] & K_{\RR} } $$ Le sous-ensemble $X_{\got{b}_\mathsf{C}} \cap \{x\in K_{\RR}, N(x)\leq t\}$ de $K_{\RR}$, dont on veut estimer la taille, est compliqué pour un relèvement arbitraire. On va voir, à l'aide du logarithme, qu'il existe une partie $X\subset K_{\RR}$ (indépendante de $\got{b}_{\mathsf{C}}$), sorte de domaine fondamental pour l'action de $𝒪_K^{\times}$, telle que $X_{\got{b}_\mathsf{C}}=\got{b}_\mathsf{C}\cap X$ et $X_t:=\{x\in X, N(x)\leq t\}$ soit égal à $t^{1/[k:\QQ]} X_{1}$. Le théorème résultera alors du fait suivant et du fait que $\vol(X_1)\neq 0$. \begin{quote} Soient $Y$ un partie mesurable [OU MIEUX] bornée de $\RR^{n}$ et $B$ un réseau de $\RR^{n}$. Alors, si $\vol(Y)>0$, $$ \#(B\cap aY)\dessusdessous{a→ +\infty}{\sim} \frac{\vol(Y)}{\mathrm{covol}(B)} a^{n}. $$ \end{quote} Pour simplifier les notations, posons $\sur{\RR}^{r_\RR+r_\CC}:=\RR^{r_\RR+r_\CC}\coprod \{\infty\}$ et posons $\log(x)=\infty$ pour tout $x\in K_{\RR}-K_{\RR}^{\times}$. C'est encore un morphisme de monoïdes, si l'on pose $v+\infty=\infty$ pour tout $v\in \sur{\RR}^{r_\RR+r_\CC}$. On a vu au cours de la démonstration de \ref{Dirichlet-unités} que $\log:𝒪_K→ \sur{\RR}^{r_\RR+r_\CC}$ a un noyau fini, nécessairement contenu dans l'ensemble des unités, et que l'image de celles-ci forme un réseau $\Lambda$ de l'hyperplan $H:=\{\sum x_i = 0\}$. Ainsi, le logarithme induit une injection : $P(\got{b}_\mathsf{C})↪ \sur{\RR}^{r_\RR+r_\CC}/\Lambda$. Soit $D:=(\underbrace{1,\dots,1}_{r_{\RR}},\underbrace{2,\cdots,2}_{r_\CC})$ un supplémentaire de $H$ dans $\RR^{r_\RR+r_\CC}$ et $P$ un parallélotope fondamental semi-ouvert de $\Lambda$ dans $H$, de sorte que l'on a une bijection $D\oplus P ⥲ \RR^{r_\RR+r_\CC}/\Lambda$ induite par la projection canonique $D\oplus H=\RR^{r_\RR+r_\CC}↠ \RR^{r_\RR+r_\CC}/\Lambda$. [FIGURE] Soit $X\subset K_{\RR}$ la préimage de $D\oplus P\coprod \{\infty\}$ par le logarithme ; il répond à notre question. En effet, comme $N(ax)=a^{[K:\QQ]}N(x)$ pour tout $a\geq 0$ et $x\in K_{\RR}$, la propriété $X_{t}=t^{1/[K:\QQ]}X_1$ est équivalente au fait que pour tout $a\in \RR$, $aX\subset X$. Or, si $x\in X$, $\log(ax)=\log(x)+ \log(|a|)(1,\cdots,1,2,\cdots,2)$. (On pose $\log(0)v=\infty$.) Enfin, $X_1$ est mesurable, de volume non nul. \end{démo} \begin{théorème2} Cas d'un corps de fonctions : \[ ζ_K(s)=\frac{P(q^{-s})}{(1-q^{-s})(1-q^{1-s})} \] pôle simple en $1$ (et $0$). \end{théorème2} \begin{démo} Cf. [Rosen] chap. 5. Utilise Riemann-Roch. Voir aussi [Katô-Saitô], chap. 7. \end{démo} \subsection{Théorème des unités} Séparer la « majoration » (notamment la type-finitude) de la minoration (calcul exact du rang). Cf. p. ex., Artin Theory of algebraic numbers (cours 1956/7 à Göttingen) §12.2. \begin{lemme2} \XXX Pour tout corps de nombre $K$ notons $\iota$ l'inclusion canonique $K↪ K_{\RR}$. Alors, l'image $\iota(𝒪_K)\subset K_\RR$ de l'anneau des entiers est un \emph{réseau}, \cad un $\ZZ$-module libre de rang $\dim_{\RR} K_\RR(=[K:\QQ])$ engendré par des éléments $\RR$-linéairement indépendants. \end{lemme2} \begin{proof} \XXX On sait déjà que $𝒪_K$ est un $\ZZ$-module libre de rang $[K:\QQ]$ (l'extension $K/\QQ$ est séparable) ; il en est donc de même de son image par $\iota$. Comme $𝒪_K\otimes_{\ZZ} \QQ⥲ K$, il existe une base de $𝒪_K$ sur $\ZZ$ consitutée d'éléments linéairement indépendants sur $\QQ$. L'image de cette base par $x\mapsto x\otimes_{\QQ} 1_\RR$, $K→ K_\RR$, est une base du $\RR$-espace vectoriel $K_\RR$\footnote{Pour une interprétation à l'aide de discriminants, cf. \emph{infra}.}. \end{proof} \begin{théorème2}[Théorème des unités de Dirichlet] \XXX Soit $K$ un corps de nombres. Soient $r_{\RR},r_{\CC}$ les entiers tels que : $$K\otimes_{\QQ} \RR=:K_{\RR} ≃ _{\RR} \RR^{r_\RR}\times \CC^{r_\CC}.$$ Alors, le groupe $𝒪_K^{\times}$ des unités de l'anneau des entier $𝒪_K$ est de type fini, de rang $r_\RR+r_\CC-1$. \end{théorème2} \begin{proof} \XXX \emph{Fixons dornénavant un isomorphisme $K_\RR ≃ \RR^{r_\RR}\times \CC^{r_\CC}$}. Les morphismes $\log_{\RR}:\RR^{\times}→ \RR$, $x\mapsto \log(|x|)$ et $\log_{\CC}:\CC^{\times}→ \RR$, $y\mapsto \log(|y|^2)$ définissent un morphisme de groupes (multiplicatif à gauche et additif à droite) $$ \log:\big(\RR^{r_{\RR}}\times \CC^{r_\CC}\big)^\times→ \RR^{r_\RR}\times \RR^{r_\CC}. $$ Par composition, on en déduit un morphisme noté de même $K_{\RR}^{\times}→ \RR^{r_\RR}\times \RR^{r_\CC}⥲ \RR^{r_\RR+r_\CC}$. Soit $u\in 𝒪_K^{\times}$. Sa norme sur $\QQ$, $\mathrm{N}_{K/\QQ}(u)$, est un entier relatif ; comme il en est de même de $\mathrm{N}_{K/\QQ}(u^{-1}) = \mathrm{N}_{K/\QQ}(u)^{-1}$, on a $\mathrm{N}_{K/\QQ}(u)\in \{\pm 1\}$. Ceci ce traduit, sur $\RR$, en l'appartenance $$ \log \iota(u)\in H=\{(x_i)\in \RR^{r_\RR+r_\CC},\ \sum x_i=0\}. $$ Cela résulte de l'égalité $\mathrm{N}_{K/\QQ}(u)\otimes_{\QQ} 1_{\RR}=\mathrm{N}_{K_{\RR}/\RR}(u\otimes_{\QQ} 1_{\RR})$, jointe au fait que sur $K_{\RR}/\RR$ la norme est essentiellement le produit des coordonnées. Plus précisément, $\mathrm{N}_{(\RR\times \CC)/\RR}(a,b)=a\cdot b\sur{b}$ (de même avec un nombre arbitaire de facteurs) donc l'égalité $\mathrm{N}_{(\RR^{r_\RR}\times \CC^{r_\CC})/\RR}(\iota(u))=\pm 1$ entraîne que le produit (pondéré) des coordonnées est $\pm 1$. Passant au logarithme des valeurs absolues, on obtient $0$ en sommant. Enfin, l'image inverse par $\log: 𝒪_K^{\times} → \RR^{r_\RR+r_\CC}$ de toute partie bornée est \emph{finie}. Soit en effet $E\subset 𝒪_K^{\times}$, ou plus généralement $E\subset 𝒪_K^{\times}$, telle que $\log(E)\subset \RR^{r_\RR+r_\CC}$ soit bornée. En particulier, l'image $\iota(E)$ de $E$ dans $\RR^{r_\RR}\times \CC^{r_\CC}$ est bornée. Or, si $e\in E$, les coordonnées de $\iota(e)$, ainsi que leurs conjugués complexes, sont exactement les racines conjuguées sur $\QQ$ de $e$ dans $\CC$. Si celles-ci sont bornées en valeur absolue, il en est de même des coefficients du polynôme minimal de $e$. Comme celui-ci est également à coefficients entiers, il n'y a qu'un nombre fini de possibilité pour un tel polynôme et finalement pour $e\in 𝒪_K$. Il en résult que $\log(𝒪_K^{\times})$ est un sous-groupe de $\RR^{r_\RR+r_\CC}$ tel que toute partie bornée soit finie. C'est donc un réseau (\ref{réseau-R^n}), de rang inférieur à $r_\RR+r_\CC-1$ car il est contenu dans l'hyperplan $H$. Il en résulte également que le noyau de $𝒪_K^{\times}→ \RR^{r_\RR+r_\CC}$ est \emph{fini}. Les deux lemmes suivants montrent que ce rang est exactement $r_\RR+r_\CC-1$. \begin{quote}[Lemme chinois non archimédien] Pour tout $1\leq k \leq r_{\RR}+r_\CC$, il existe $u\in 𝒪_K^{\times}$ tel que $\log_i (u)$, la $i$-ième composante de $\log(u)$, soit $<0$ pour tout $i\neq k$. \end{quote} Commençons pas un résultat que nous allons itérer pour produire $u$ comme plus haut. \begin{quote} Il existe une constante $\mu_K$ telle que pour tout $0\neq \alpha\in 𝒪_K$, il existe $0\neq \beta\in 𝒪_K$ satisfaisant : $$\left\{ \begin{array}{l} \log_i(\alpha)>\log_i(\beta),\ i\neq k \\ \mathrm{N}_{K/\QQ}(\beta)\leq \mu_K \end{array}\right.$$ \end{quote} Soit $\alpha$ comme ci-dessus. Suppsosons donnés des nombres réels positifs satisfaisant $c_{i,\alpha}< \exp(\log_i (\alpha))$ pour $i\neq k$. Pour chaque constante $C_{k,\alpha}>0$, considérons : $$E(k,(c_{i,\alpha})_{i\neq k},C_{k,alpha}):=\{(x_i)_{1\leq i \leq r_\RR+r_\CC}\in \RR^{r_\RR}\times \CC^{r_\CC},\ \left\{ \begin{array}{l} |x_i|^{1\text{ou }2} \leq c_{i,\alpha}, \text{pour } i\neq k\\ |x_k|^{1\text{ou }2} \leq C_{k,\alpha} \end{array}\right.\} $$ (Ici «~$1\text{ou }2$» vaut $1$ si le facteur correspondant est $\RR$ et $2$ sinon.) On muni chaque facteur $\RR$ et $\CC$ de la mesure de Lebesgue usuelle et le produit est muni de la mesure produit. L'ensemble précédent est une partie de $\RR^{r_\RR}\times \CC^{r_\CC}$ qui est fermée (donc mesurable), symétrique par rapport à l'origine et convexe. Son volume est $$2^{r_\RR}\pi^{r_\CC}\big(\prod_{i\neq k} c_{i,\alpha} \cdot C_{k,\alpha}\big).$$ Soit $\mu_K>0$ une constante telle que $$ 2^{r_\RR}\pi^{r_\CC} \mu_K> 2^{[K:\QQ]} \mathrm{covol}(\iota(𝒪_K)\subset \RR^{r_\RR}\times \CC^{r_\CC}).$$ À $\alpha$ fixé, On peut ajuster ces constantes de sorte que $\mathrm{Vol}(E(k,(c_{i,\alpha})_{i\neq k},C_{k,alpha})= 2^{r_\RR}\pi^{r_\CC} \mu_K$, \cad $\prod_{i\neq k} c_{i,\alpha} \cdot C_{k,\alpha}=\mu_K$. Il résulte alors du théorème de Minkowski \ref{Minkowski} que pour ces valeurs, il existe $0\neq \beta\in E\cap 𝒪_K$. Un tel $\beta$ satisfait les conditions du lemme. Démontrons le «~lemme chinois~». Chosissons $k$ et considérons un $\alpha\in 𝒪_K$ non nul quelconque. En vertu du résultat précédent, on peut construire une suite de $\beta_m$ dont les normes sont bornées tels que les $i\neq k$-composantes des logarithmes décroissent strictement. L'ensemble de idéaux $(\beta_m)$ étant fini (par finitude des normes), il existe $m'>m$ tel que $(\beta_m)=(\beta_{m'})$. On a alors $\beta_{m'}=\beta_{m} u$ pour une unité $u\in 𝒪_K^{\times}$. Elle satisfait les conclusions du lemme. \begin{quote} Soit $A$ une matrice telle que les éléments de la diagonale soit $>0$, ceux hors de la diagonale $<0$ et enfin que la somme des coefficients sur une ligne soit nulle. Alors, le rang de $A$ est égal au nombre de colonnes moins $1$. \end{quote} \end{proof} \begin{théorème2}[F.K. Schmidt] Structure des $S$-unités dans le cas des corps de fonctions : $𝒪_S^×/k^×$ est libre de rang $≤ ♯S-1$. \end{théorème2} \begin{démo} Cf. p. ex., [Hasse], chap. 29 ou [Rosen, chap. 14] \end{démo} \section{Non-existence d'extensions non ramifiées ; application} \subsection{Le théorème de Minkowski} \begin{théorème2}[Minkowski] \XXX Il n'existe pas d'extension finie non triviale de $\QQ$ partout non ramifiée. De façon équivalente, si $A$ est une $\ZZ$-algèbre finie étale connexe alors $\ZZ⥲ A$. \end{théorème2} \begin{démo} \XXX La démonstration consiste en un raffinement de la démonstration de la finitude du groupe de Picard. Il suffit de démontrer l'inégalité : $$ \sqrt{\got{d}_{K/\QQ}}\geq (\frac{\pi}{4})^{r_{\CC}}\frac{n^n}{n!}, $$ où $n=[K:\QQ]$. Notons avec des $x$ (resp. $y$) les coordonnées réelles (resp. complexes) de $K_{\RR}$. Soit $$ A:=\{x\in K_{\RR}, |x_1|+\cdots+|x_{r_\RR}|+2\big(|y_1|+\cdots+|y_{r_\CC}|\big)\leq n\} $$ le sous-ensemble compact, convexe, symmétrique par rapport à l'origine, de $K_\RR$. L'inégalité arithmético-géométrique montre que tout point de $A$ a une norme inférieure à $1$. Admettons que $$\mathrm{vol}(A)=\frac{n^n}{n!}2^{r_\RR}(\frac{\pi}{2})^{r_{\CC}}.$$ Le lemme de Minkowski affirme que si, pour un $t>0$, $$t^d \frac{n^n}{n!}2^{r_\RR}(\frac{\pi}{2})^{r_{\CC}}=\mathrm{vol}(tA) \geq 2^n \mathrm{covol}(𝒪_K)=2^n 2^{-r_{\CC}}\sqrt{\got{d}_{K/\QQ}},$$ il existe un élément non nul de $tA\cap 𝒪_K$, nécessairement de supérieure à $1$ mais inférieure à $t$. L'inégalité en résulte immédiatement. Effectuons le calcul volumique. Posons $$ f_{r_{\RR},r_\CC}(t)=\mathrm{vol}\Big(\{x\in \RR^n, |x_1|+\cdots+|x_{r_\RR}|+ 2\big(\sqrt{x_{r_{\RR}+1}^2+x_{r_{\RR}+2}^2}+\cdots+ \sqrt{x_{n-1}^2+x_{n}^2}\big)\leq t\}\Big)=t^n f_{r_{\RR},r_\CC}(1), $$ où $n=r_{\RR}+2r_\CC$. En utilisant de façon répétée, pour $r_{\RR}>0$, l'égalité $$ f_{r_{\RR},r_\CC}(t)=2\int_0^t f_{r_{\RR-1},r_\CC}(u)\mathrm{d} u= 2\int_0^t u^{n-1} f_{r_{\RR-1},r_\CC}(1)\mathrm{d} u, $$ on trouve : $$ f_{r_{\RR},r_\CC}(1)=\frac{2^{r_\RR}}{n\cdots (n-r_{\RR}+1)}f_{0,r_\CC}(1). $$ Soit $$g_{r_{\CC}}(t)=\mathrm{vol}\Big(\{y\in \RR^{2r_{\CC}}, \sqrt{x_{r_{\RR}+1}^2+x_{r_{\RR}+2}^2}+\cdots+ \sqrt{x_{n-1}^2+x_{n}^2}\leq t\}\Big),$$ de sorte que l'on ait $f_{0,r_\CC}(t)=g_{r_{\CC}}(t/2)$. Calculons $g$ : $$\begin{array}{ll} g_{r}(1)& =\int_0^1 g_{r-1}(1-u)2\pi u \mathrm{d}u\\ & = 2\pi g_{r-1}(1) \underbrace{\int_0^1 (1-u)^{2r-2}u \mathrm{d}u}_{\frac{1}{2r-1}-\frac{1}{2r}}\\ & = ... \\ & = \frac{(2\pi)^{r_\CC}}{2r_\CC!}. \end{array} $$ Finalement, $$f_{r_{\RR},r_\CC}(n)=n^n\frac{2^{r_\RR}}{n\cdots (n-r_{\RR}+1)}(\frac{1}{2})^{2r_\CC} \frac{(2\pi)^{r_\CC}}{2r_\CC!}=\frac{n^n}{n!}2^{r_\RR}(\frac{\pi}{2})^{r_{\CC}},$$ comme annoncé. \end{démo} \subsection{Caractéristique $p>0$} \begin{théorème2} \XXX Il n'existe pas d'extension finie non triviale de $𝐅_p(t)$ partout non ramifiée. \end{théorème2} \subsection{Un théorème de Selmer} \begin{proposition2}[Selmer] \XXX Soit $n ≥ 1$. Le polynôme $f_n(X)=X^n-X-1$ est irréductible dans $𝐐[X]$. \end{proposition2} \begin{démo} \XXX Soit $n\geq 2$ un entier et $f_n=X^n-X-1\in \ZZ[X]$. Soient $x_1,\dots,x_n$ les racines, non nulles, de $f$. Considérons : $$ S(f_n):=\sum_1^n(x_i-x_i^{-1}), $$ et de même pour tout diviseur potentiel non trivial $g\in \ZZ[X]$ de $f_n$. Il est immédiat que si $f_n=g_1 g_2$, on a $S(f_n)=S(g_1)+S(g_2)$. Comme $S(f_n)$ est symétrique en les racines, et que $f_n$ est unitaire, on a $(x_1\dots x_n)S(f_n)\in \ZZ$ ; comme le produit des racines est ici une unité, on a donc $S(f_n)\in \ZZ$ ; il en est ansi de tout diviseur $g\in \ZZ[X]$ de $f_n$. En fait, $S(f_n)=1$ : pour $n\geq 3$, $\sum x_i=\sigma_1=0$ tandis que $\sum x_i^{-1}=\sigma_{n-1}/\sigma_n=-1$. Remarquons maintenant que pour chaque $x_j$, si l'on écrit $x_j=r e^{i\varphi}$, on a $\mathrm{Re}\big(x_i - x_i^{-1}\big)=(r-r^{-1})\cos(\varphi)=\frac{r^2-1}{r}\cos(\varphi)$. Comme $r^n\cos(\varphi)=r\cos(\varphi)+1$ et $r^n\sin(\varphi)=r\sin(\varphi)$, en sommant le carré des deux égalités on trouve : $$\cos(\varphi)=\frac{r^{2n}-r^2-1}{2r}.$$ En particulier $r\neq 1$ car sinon $\cos(\varphi)=-\frac{1}{2}$ et les racines primitives cubiques de l'unité seraient des racines de $f_n$, ce qui n'est pas le cas. Enfin, comme pour tout $1\neq a>0$, $(a-1)(a^n-a-1)=1-a+(a-1)(a^n-1)> 1-a$, on en déduit, en posant $a=r^2$ et en divisant par $a$ l'égalité ci-dessus, $$ \mathrm{Re}\big(x_i - x_i^{-1}\big)> \frac{1}{2}\big(|x_i|^{-2}-1\big). $$ Soient $g\in \ZZ[X]$ est un diviseur présumé non trivial de $f_n$, et $(x_j)_{i\in J}$ ses racines. Comme $g(0)=\pm 1$, et $g$ est unitaire, $\prod_{j\in J} |x_j|^{-2}=1$ donc, la moyenne arithmétique est supérieure à $1$, \cad $\sum |x_j|^{-2}\geq \#J$. Il s'ensuit que $S(g)>0$ ; comme d'autre par $S(g)\in \ZZ$, on a $S(g)\geq 1$. Cette inégalité appliquée au quotient $f_n/g$ contredit l'additivité de $S$ et le fait que $S(f_n)=1$. CQFD. \end{démo} \begin{théorème2} \XXX Le groupe de Galois du polynôme $f_n$ est $𝔖_n$ tout entier. \end{théorème2} \begin{démo} \XXX Soient $K_n$ un corps de décomposition de $f_n$ et $A_n$ son anneau des entiers. Supposons que le nombre premier $p$ soit ramifié dans $K_n$ ; d'après [sorites] il est alors ramifié dans le corps de rupture $\QQ[X]/f_n$ de $f_n$ puisque $K_n$ est le composé de tels corps. Compte tenu de [calcul différente], $f_n$ et $f_n'$ ont une racine commune modulo $p$ ; il en est de même de $nf_n=nX^n-nX-n$ et $Xf_n'=nX^n-X$. Il en résulte que $p$ est premier à $n(n-1)$, que la racine est congrue à $\frac{n}{n-1}$ modulo $p$ et enfin qu'elle est au plus double : $f_n''(\frac{n}{n-1})\neq 0$. Il en résulte [sorites à dégager] que le groupe d'inertie en $p$ est soit trivial soit engendré par une transposition. Ainsi, le groupe de Galois de $f_n$ est un sous-groupe transitif de $𝔖_n$, engendré par des transpositions. C'est $𝔖_n$ tout entier [facile]. \end{démo} \section{Fonction zêta de Hasse de l'équation homogène $X³+Y³+Z³=0$} \begin{théorème2} \XXX Soit $D=27$ et posons $\chap{L}(s)=D^{\frac{s}{2}} Γ_𝐂(s) L(E,s)$. Alors : \[ \chap{L}(E,s)=\chap{L}(E,2-s). \] \end{théorème2} \begin{remarque2} \XXX Courbe elliptique à multiplication complexe. \end{remarque2} Cf. cours à Hyères (2008). Utilise : — $𝐐(j)=𝐐(√3)$ est euclidien ; — construction ad hoc caractère de Hecke via sommes de Jacobi ; — transformée de Mellin + formule de Poisson pour démontrer équation fonctionnelle. \ifx\danslelivre\undefined \bibliography{../configuration/bibliographie-livre} \bibliographystyle{../configuration/style-bib-livre} \end{document} \fi