%% This is a LaTeX document. Hey, Emacs, -*- latex -*- , get it? \documentclass[12pt,a4paper]{article} \usepackage[francais]{babel} \usepackage[utf8]{inputenc} \usepackage[T1]{fontenc} %\usepackage{ucs} \usepackage{times} % A tribute to the worthy AMS: \usepackage{amsmath} \usepackage{amsfonts} \usepackage{amssymb} \usepackage{amsthm} % \usepackage{mathrsfs} \usepackage{wasysym} \usepackage{url} % \usepackage{graphics} \usepackage[usenames,dvipsnames]{xcolor} \usepackage{tikz} \usetikzlibrary{arrows,automata,positioning} \usepackage{hyperref} % \theoremstyle{definition} \newtheorem{comcnt}{Tout} \newcommand\thingy{% \refstepcounter{comcnt}\smallbreak\noindent\textbf{\thecomcnt.} } \newcommand\exercice{% \refstepcounter{comcnt}\bigbreak\noindent\textbf{Exercice~\thecomcnt.}} \renewcommand{\qedsymbol}{\smiley} % \DeclareUnicodeCharacter{00A0}{~} \DeclareUnicodeCharacter{03B5}{$\varepsilon$} % \DeclareMathSymbol{\tiret}{\mathord}{operators}{"7C} \DeclareMathSymbol{\traitdunion}{\mathord}{operators}{"2D} % % \DeclareFontFamily{U}{manual}{} \DeclareFontShape{U}{manual}{m}{n}{ <-> manfnt }{} \newcommand{\manfntsymbol}[1]{% {\fontencoding{U}\fontfamily{manual}\selectfont\symbol{#1}}} \newcommand{\dbend}{\manfntsymbol{127}}% Z-shaped \newcommand{\danger}{\noindent\hangindent\parindent\hangafter=-2% \hbox to0pt{\hskip-\hangindent\dbend\hfill}} % \newcommand{\spaceout}{\hskip1emplus2emminus.5em} \newif\ifcorrige \corrigetrue \newenvironment{corrige}% {\ifcorrige\relax\else\setbox0=\vbox\bgroup\fi% \smallbreak\noindent{\underbar{\textit{Corrigé.}}\quad}} {{\hbox{}\nobreak\hfill\checkmark}% \ifcorrige\relax\else\egroup\fi\par} \newenvironment{commentaire}% {\ifcorrige\relax\else\setbox0=\vbox\bgroup\fi% \smallbreak\noindent{\underbar{\textit{Commentaires.}}\quad}} {{\hbox{}\nobreak\hfill\maltese}% \ifcorrige\relax\else\egroup\fi\par} % % % NOTE: compile dot files with % dot2tex --figonly -f tikz --tikzedgelabels --graphstyle=automaton file.dot > file.tex \tikzstyle{automaton}=[>=stealth',initial text={},thick,every loop/.style={min distance=7mm,looseness=5}] \tikzstyle{state}=[] \tikzstyle{final}=[accepting by arrow] % % % \begin{document} \ifcorrige \title{INF105\\Contrôle de connaissances — Corrigé\\{\normalsize Théorie des langages}} \else \title{INF105\\Contrôle de connaissances\\{\normalsize Théorie des langages}} \fi \author{} \date{6 février 2018} \maketitle %% {\footnotesize %% \immediate\write18{sh ./vc > vcline.tex} %% \begin{center} %% Git: \input{vcline.tex} %% \end{center} %% \immediate\write18{echo ' (stale)' >> vcline.tex} %% \par} \pretolerance=8000 \tolerance=50000 \vskip1truein\relax \noindent\textbf{Consignes.} Les exercices sont totalement indépendants. Ils pourront être traités dans un ordre quelconque, mais on demande de faire apparaître de façon très visible dans les copies où commence chaque exercice. \medbreak Le sujet étant long pour le temps imparti, il ne sera pas nécessaire de traiter toutes les questions pour obtenir la totalité des points. \medbreak L'usage de tous les documents (notes de cours manuscrites ou imprimées, feuilles d'exercices, livres) est autorisé. L'usage des appareils électroniques est interdit. \medbreak Durée : 1h30 %Barème \emph{indicatif} : 8 points par exercices \ifcorrige %Ce corrigé comporte 10 pages (page de garde incluse) \else %Cet énoncé comporte 4 pages (page de garde incluse) \fi \pagebreak % % % \exercice Dans cet exercice, on pose $\Sigma = \{a,b\}$. On s'intéresse au langage $L$ formé des mots (éléments de $\Sigma^*$) ayant $aa$ ou $bb$ comme facteur (c'est-à-dire contenant deux $a$ consécutifs, ou bien deux $b$ consécutifs, ou bien deux $c$ consécutifs), ainsi qu'à son complémentaire $M := \Sigma^* \setminus L$. (1) Donner une expression rationnelle dénotant $L$. (2) Indépendamment de la question (1), expliquer brièvement pourquoi l'automate $\mathscr{A}_2$ suivant reconnaît le langage $L$ : \begin{center} \begin{tikzpicture}[>=latex,line join=bevel,automaton] \node (S) at (0bp,0bp) [draw,circle,state,initial] {$S$}; \node (A) at (70bp,35bp) [draw,circle,state] {$A$}; \node (B) at (70bp,-35bp) [draw,circle,state] {$B$}; \node (T) at (140bp,0bp) [draw,circle,state,final] {$T$}; \draw [->] (S) to[loop above] node[auto] {$a,b$} (S); \draw [->] (S) -- node[auto,near end] {$a$} (A); \draw [->] (S) -- node[auto] {$b$} (B); \draw [->] (T) to[loop above] node[auto] {$a,b$} (T); \draw [->] (A) -- node[auto,near start] {$a$} (T); \draw [->] (B) -- node[auto] {$b$} (T); \end{tikzpicture} \end{center} De quelle sorte d'automate s'agit-il ? (3) Déterminiser (si nécessaire) l'automate $\mathscr{A}_2$ représenté en (2) ; on appellera $\mathscr{A}_3$ l'automate résultant. (4) Minimiser (si nécessaire) l'automate $\mathscr{A}_3$ obtenu en (3) ; on appellera $\mathscr{A}_4$ l'automate résultant. (5) Construire un automate $\mathscr{A}_5$ reconnaissant le langage $M$ complémentaire de $L$. (6) En appliquant à $\mathscr{A}_5$ la méthode d'élimination des états, déterminer une expression rationnelle dénotant le langage $M$. % % % \exercice On considère la grammaire hors-contexte $G$ d'axiome $S$ et de nonterminaux $N = \{S, T, U, V\}$ sur l'alphabet $\Sigma = \{{\#},{@},{(},{)}, x, y, z\}$ (soit $7$ lettres) donnée par \[ \begin{aligned} S &\rightarrow T \;|\; S\mathbin{\#}T\\ T &\rightarrow U \;|\; U\mathbin{@}T\\ U &\rightarrow V \;|\; (\,S\,)\\ V &\rightarrow x \;|\; y \;|\; z\\ \end{aligned} \] (On pourra imaginer que $\#$ et $@$ sont deux opérations binaires, les parenthèses servent comme on s'y attend, et $x,y,z$ sont trois choses auxquelles on peut vouloir appliquer ces opérations.) La grammaire en question est inambiguë (on ne demande pas de le démontrer). (1) Donner les arbres d'analyse des mots suivants : (a) $x\mathbin{\#}y\mathbin{\#}z$, (b) $x\mathbin{\#}y\mathbin{@}z$, (c) $x\mathbin{@}y\mathbin{\#}z$, (d) $x\mathbin{@}y\mathbin{@}z$, (e) $(x\mathbin{\#}y)\mathbin{@}z$. (2) En considérant que $(w)$ a le même effet / la même valeur que $w$ : (a) Quelle opération parmi $\#$ et $@$ est prioritaire\footnote{On dit qu'une opération binaire $\boxtimes$ est \emph{prioritaire} sur $\boxplus$ lorsque « $u\boxtimes v\boxplus w$ » se comprend comme « $(u\boxtimes v)\boxplus w$ » et « $u\boxplus v\boxtimes w$ » comme « $u\boxplus (v\boxtimes w)$ ».} sur l'autre ? (b) L'opération $\#$ s'associe-t-elle\footnote{On dit qu'une opération binaire $\boxdot$ \emph{s'associe à gauche} lorsque « $u\boxdot v\boxdot w$ » se comprend comme « $(u\boxdot v)\boxdot w$ », et \emph{s'associe à droite} lorsque « $u\boxdot v\boxdot w$ » se comprend comme « $u\boxdot (v\boxdot w)$ ».} à gauche ou à droite ? (c) L'opération $@$ s'associe-t-elle à gauche ou à droite ? % % % \exercice (On pourra si on le souhaite remplacer $\mathbb{N}$ partout dans cet exercice par l'ensemble $\Sigma^*$ des mots sur un alphabet $\Sigma$ [fini] non vide fixé quelconque.) Dans cet exercice, on appelle « langage » une partie de $\mathbb{N}$ (cf. le paragraphe précédent). On dira que deux langages $L,M$ disjoints (c'est-à-dire $L\cap M = \varnothing$) sont \emph{calculablement séparables} lorsqu'il existe un $E$ décidable tel que $L \subseteq E$ et $M \subseteq (\mathbb{N}\setminus E)$ (où $\mathbb{N}\setminus E$ désigne le complémentaire de $E$) ; dans le cas contraire, on les dit \emph{calculablement inséparables}. (1) Expliquer pourquoi deux langages $L,M$ disjoints sont calculablement séparables si et seulement si il existe un algorithme qui, prenant en entrée un élément $x$ de $\mathbb{N}$ : \begin{itemize} \item termine toujours en temps fini, \item répond « vrai » si $x\in L$ et « faux » si $x \in M$ (rien n'est imposé si $x\not\in L\cup M$). \end{itemize} (2) Expliquer pourquoi deux langages $L,M$ disjoints sont calculablement séparables si et seulement si il existe deux langages $E,F$ \emph{décidables disjoints} tels que $L \subseteq E$ et $M \subseteq F$. (3) Deux langages décidables disjoints peuvent-ils être calculablement inséparables ? On cherche maintenant à montrer qu'il existe deux langages $L,M$ \emph{semi-décidables} disjoints et calculablement inséparables. Pour cela, appelle $L$ l'ensemble des couples\footnote{Pour être rigoureux, on a fixé un codage permettant de représenter les programmes $e$, les entrées $x$ à ces programmes, et les couples $(e,x)$ comme des éléments de $\mathbb{N}$. Il n'est pas nécessaire de faire apparaître ce codage dans la description des algorithmes proposés, qui peut rester informelle.} $(e,x)$ formés d'un programme (=algorithme) $e$ et d'une entrée $x$, tels que l'exécution du programme $e$ sur l'entrée $x$ termine en temps fini et renvoie la valeur $1$ (ce qui peut se noter $\varphi_e(x) = 1$) ; et $M$ le langage défini de la même manière mais avec la valeur $2$, i.e., $\varphi_e(x) = 2$. (Ici, $1$ et $2$ peuvent être remplacés deux éléments distincts quelconques de $\mathbb{N}$ : si on a souhaité remplacer $\mathbb{N}$ par $\Sigma^*$, on peut prendre deux mots distincts quelconques, par exemple $a$ et $aa$.) (4) Pourquoi $L$ et $M$ sont-ils disjoints ? (5) Pourquoi $L$ et $M$ sont-ils semi-décidables ? (6) En calquant la démonstration du théorème de Turing sur l'indécidabilité du problème de l'arrêt, montrer qu'il n'existe aucun algorithme qui, prenant en entrée un couple $(e,x)$, termine toujours en temps fini et répond « vrai » si $(e,x)\in L$ et « faux » si $(e,x) \in M$ (indication : si un tel algorithme existait, on pourrait s'en servir pour faire le contraire de ce qu'il prédit). (7) Conclure. % % % \end{document}