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author | David A. Madore <david+git@madore.org> | 2015-12-18 17:10:14 +0100 |
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committer | David A. Madore <david+git@madore.org> | 2015-12-18 17:10:14 +0100 |
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Definition by non-well-founded induction.
-rw-r--r-- | notes-mitro206.tex | 67 |
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diff --git a/notes-mitro206.tex b/notes-mitro206.tex index 20f6ee3..ac9033a 100644 --- a/notes-mitro206.tex +++ b/notes-mitro206.tex @@ -1134,6 +1134,73 @@ toute partie aval-inductive de $G$ est, en particulier, dans la partie bien-fondée de $G$. \end{proof} +\thingy Pour pouvoir énoncer le théorème suivant, on aura besoin de +faire les rappels, définitions et remarques suivants. Une +\textbf{fonction partielle} $A \dasharrow Z$, où $A$ est un ensemble +quelconque, n'est rien d'autre qu'une fonction définie $D \to Z$ sur +une partie $D\subseteq A$ de $Z$ (appelée \textbf{ensemble de + définition} de la partie). Si $f,g\colon A \dasharrow Z$ sont deux +fonctions partielles, on dit que $f$ \textbf{prolonge} $g$ et on note +$f \supseteq g$ ou $g\subseteq f$, lorsque l'ensemble de définition +$D_f$ de $f$ contient celui $D_g$ de $g$ et que $f$ et $g$ coïncident +sur $D_f$ (ceci signifie bien que $f \supseteq g$ en tant qu'ensembles +si on identifie une fonction avec son graphe). Il s'agit bien sûr là +d'un ordre partiel (sur l'ensemble des fonctions partielles $A +\dasharrow Z$). + +Enfin, si $\Phi$ est une fonction partielle elle-même définie sur +l'ensemble des fonctions partielles $A \dasharrow Z$ (cet ensemble est +$\bigcup_{D\subseteq A} Z^D$, si on veut), on dit que $\Phi$ est +\textbf{cohérente} lorsque $\Phi(f) = \Phi(g)$ à chaque fois que $f$ +prolonge $g$ et que $\Phi(g)$ est définie (autrement dit, une fois que +$\Phi$ est définie sur une fonction partielle $g$, elle est définie +sur tout prolongement de $g$ et y prend la même valeur que sur $g$ ; +intuitivement, il faut s'imaginer que si $g$ apporte assez +d'information pour décider la valeur de $\Phi(g)$, toute information +supplémentaire reste cohérente avec cette valeur). + +\begin{thm}\label{non-well-founded-definition} +Soit $G$ un graphe orienté et $Z$ un ensemble quelconque. +Notons $\outnb(x) = \{y : (x,y) \in E\}$ l'ensemble des +voisins sortants d'un sommet $x$ de $G$ (i.e., des $y$ atteints par une +arête de source $x$). + +Appelons $\mathscr{F}$ l'ensemble des couples $(x,f)$ où $x\in G$ et +$f$ une fonction \emph{partielle} de l'ensemble des voisins sortants +de $x$ vers $Z$ (autrement dit, $\mathscr{F}$ est $\bigcup_{x \in G} +\bigcup_{D \subseteq \outnb(x)} \big(\{x\}\times Z^D\big)$). Soit +enfin $\Phi\colon \mathscr{F} \dasharrow Z$ une fonction cohérente en +la deuxième variable, c'est-à-dire telle que $\Phi(x,f) = \Phi(x,g)$ +dès que $f \supseteq g$. Alors il existe une plus petite (au sens du +prolongement) fonction partielle $f\colon G \dasharrow Z$ telle que +pour tout $x \in G$ on ait +\[ +f(x) = \Phi(x,\, f|_{\outnb(x)}) +\] +(au sens où chacun des deux membres est défini ssi l'autre l'est, et +dans ce cas ils ont la même valeur). + +Si $\Phi(x,g)$ est défini à chaque fois que $g$ est totale, alors la +fonction $f$ qu'on vient de décrire est définie \emph{au moins} sur la +partie bien-fondée de $G$. +\end{thm} +\begin{proof} +Soit $\Gamma$ le plus petit ensemble de couples $(x,z) \in G \times Z$ +tel que (*) à chaque fois que $x\in G$ et que $g\colon \outnb(x) +\dasharrow Z$ est inclus dans $\Gamma$ (au sens où $(y,g(y)) \in +\Gamma$ pour chaque $y$ sur lequel $g$ est défini) on ait $(x, +\Phi(x,g)) \in \Gamma$. Ce plus petit ensemble a bien un sens car une +intersection quelconque de parties de $G\times Z$ vérifiant (*) +vérifie encore (*) (ceci est vrai puisque la condition (*) est de la +forme « si certains éléments appartiennent à la partie, alors d'autres + éléments appartiennent à la partie »). + +Afin de pouvoir définir $f(x)$ comme le $z$ tel que $(x,z) \in \Gamma$ +s'il existe (autrement dit, la fonction de graphe $\Gamma$), il faut +montrer qu'il y a \emph{au plus un} tel $z$. \textcolor{red}{...} +\end{proof} + + \subsection{Écrasement transitif} |