diff options
| -rw-r--r-- | notes-mitro206.tex | 52 | 
1 files changed, 49 insertions, 3 deletions
| diff --git a/notes-mitro206.tex b/notes-mitro206.tex index a4d50aa..9c296df 100644 --- a/notes-mitro206.tex +++ b/notes-mitro206.tex @@ -3440,7 +3440,8 @@ l'hypothèse d'induction qu'elle est déjà définie pour les  ordinaux $<\alpha$ au moment de la définir pour $\alpha$.  \end{center} -\thingy Ce qui importe surtout pour la théorie des jeux est le fait suivant : +\thingy\label{decreasing-sequences-of-ordinals-terminate} +Ce qui importe surtout pour la théorie des jeux est le fait suivant :  \begin{center}  \emph{toute suite strictement décroissante d'ordinaux est finie}  \end{center} @@ -3471,7 +3472,8 @@ graphe pour la relation $>$ (i.e., on fait pointer une arête orientée  de chaque ordinal $\beta$ vers chaque ordinal strictement plus petit),  est bien-fondé, ou de façon équivalente, bien-ordonné. -\thingy Voici une façon imagée d'y penser qui peut servir à faire le +\thingy\label{ordinal-counting-genies-story} +Voici une façon imagée d'y penser qui peut servir à faire le  lien avec la théorie des jeux : imaginons un génie qui exauce des vœux  en nombre limité (les vœux eux-mêmes sont aussi limités et ne  permettent certainement pas de faire le vœu d'avoir plus de vœux — @@ -3638,6 +3640,49 @@ successeurs.  Dans la forme normale de Cantor, un ordinal est  successeur si et seulement si le dernier terme (le plus à droite) est  un entier naturel non nul. +\thingy Les ordinaux vont servir à définir différents jeux qui, pris +isolément, sont extrêmement peu intéressants, mais qui ont la vertu de +permettre de « mesurer » d'autres jeux : ces jeux ont en commun que, +partant d'un ordinal $\alpha$, l'un ou l'autre joueur, ou les deux, +ont la possibilité de le faire décroître (strictement), c'est-à-dire +de le remplacer par un ordinal $\beta < \alpha$ strictement plus petit +— comme expliqué en \ref{decreasing-sequences-of-ordinals-terminate}, +ce processus termine forcément.  Dans le cadre esquissé +en \ref{introduction-graph-game}, on a trois jeux associés à un +ordinal $\alpha$ : +\begin{itemize} +\item Un jeu \emph{impartial}, c'est-à-dire que les deux joueurs ont +  les mêmes options à partir de n'importe quelle position $\beta \leq +  \alpha$, à savoir, les ordinaux $\beta' < \beta$ — autrement dit, +  les deux joueurs peuvent décroître l'ordinal.  Dans le cadre +  de \ref{introduction-graph-game}, le graphe a pour sommets les +  ordinaux $\beta \leq \alpha$ avec une arête (« verte », i.e., +  utilisable par tout le monde) reliant $\beta$ à $\beta'$ lorsque +  $\beta'<\beta$.  Il s'agit du jeu de nim +  (cf. \ref{introduction-nim-game}) avec une seule ligne d'allumettes +  ayant initialement $\alpha$ allumettes.  Ce jeu s'appelle parfois le +  « nimbre » associé à l'ordinal $\alpha$. +\item Deux jeux \emph{partiaux} (=partisans), où un joueur n'a aucun +  coup possible (il a donc immédiatement perdu si c'est à son tour de +  jouer, ce qui rend le jeu, pris isolément, encore plus inintéressant +  que le précédent) : un jeu « bleu » ou « positif », dans lequel seul +  le joueur « bleu » (également appelé « gauche », « Blaise »...) peut +  jouer, exactement comme dans le jeu impartial ci-dessus, tandis que +  l'autre joueur ne peut rien faire, et un jeu « rouge » ou +  « négatif », dans lequel seul le joueur « rouge » (également appelé +  « droite », « Roxane »...) peut jouer tandis que l'autre ne peut +  rien faire.  Dans le cadre de \ref{introduction-graph-game}, le +  graphe a pour sommets les ordinaux $\beta \leq \alpha$ avec une +  arête reliant $\beta$ à $\beta'$ lorsque $\beta'<\beta$, ces arêtes +  étant toutes bleues ou toutes rouges selon le jeu considéré.  Il +  s'agit d'un jeu qui correspond à un certain avantage du joueur bleu, +  respectivement rouge, à rapprocher de l'histoire +  \ref{ordinal-counting-genies-story} ci-dessus.  Le jeu bleu est +  parfois appelé le « nombre surréel » associé à l'ordinal $\alpha$, +  tandis que le rouge est l'opposé du bleu. +\end{itemize} + +  \subsection{Ensembles bien-ordonnés et induction transfinie} @@ -3983,7 +4028,8 @@ petit ordinal strictement supérieur à $\alpha$ (qui existe d'après la  proposition \ref{sup-and-strict-sup-of-sets-of-ordinals} : si on veut,  c'est $\sup^+\{\alpha\}$) : il est facile de voir que cet ordinal est  fabriqué en ajoutant un unique élément à la fin d'un ensemble -bien-ordonné d'ordinal $\alpha$ ; on le note $\alpha+1$. +bien-ordonné d'ordinal $\alpha$ ; on le note $\alpha+1$, et on a +$\beta \leq \alpha$ si et seulement si $\beta < \alpha+1$.  Réciproquement, tout ordinal ayant un plus grand élément (i.e.,  l'ordinal d'un ensemble bien-ordonné ayant un plus grand élément) est  un successeur : en effet, si $W$ a un plus grand élément $x$, alors | 
