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author | David A. Madore <david+git@madore.org> | 2024-01-05 15:56:12 +0100 |
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committer | David A. Madore <david+git@madore.org> | 2024-01-05 15:56:12 +0100 |
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An exercise about proving the Medvedev-validity of the Kreisel-Putnam formula.
-rw-r--r-- | exercices-inf110.tex | 75 |
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diff --git a/exercices-inf110.tex b/exercices-inf110.tex index f492d9d..f483a19 100644 --- a/exercices-inf110.tex +++ b/exercices-inf110.tex @@ -2647,6 +2647,81 @@ $(\neg A \Rightarrow B\lor C) \Rightarrow (\neg A\Rightarrow B) \lor \end{corrige} +\exercice\ (${\star}{\star}{\star}$)\par\nobreak + +\textbf{(1)} Donné un problème fini $(X,S)$, décrire soigneusement le +problème $\dottedneg(X,S)$ (combien de candidats il a, et combien de +solutions : on distinguera $S = \varnothing$ ou $S \neq\varnothing$). + +\textbf{(2)} Expliquer pourquoi la formule suivante (« axiome de +Kreisel-Putnam ») est valable dans la sémantique de Medvedev des +problèmes finis : +\[ +(\neg A \Rightarrow B\lor C) \Rightarrow +(\neg A\Rightarrow B) \lor (\neg A\Rightarrow C) +\] +(On décrira explicitement le problème fini décrit par la partie gauche +et par la partie droite de l'implication centrale de cette formule, et +leurs solutions.) + +\begin{corrige} +\textbf{(1)} Soit $(X,S)$ un problème fini. On rappelle que +$\dottedbot = (\{\bullet\},\varnothing)$. Le problème +$\dottedneg(X,S)$, c'est-à-dire $(X,S) \dottedlimp +(\{\bullet\},\varnothing)$ a une seul candidat, à savoir l'unique +fonction $X \to \{\bullet\}$, qu'on notera abusivement aussi +$\bullet$ ; les solutions de $\dottedneg(X,S)$ sont les fonctions $X +\to \{\bullet\}$ qui envoient chaque élément de $S$ dans +$\varnothing$ : or si $S = \varnothing$ c'est le cas de l'unique +fonction $\bullet$, tandis que si $S \neq \varnothing$, elle n'envoie +pas $S$ dans $\varnothing$. Pour résumer, $\dottedneg(X,S)$ a +toujours exactement un candidat $\bullet$, et ce candidat est solution +exactement lorsque le problème $(X,S)$ de départ a n'a pas de +solution. + +\textbf{(2)} Considérons d'abord $\dottedneg A \dottedlimp B\dottedlor +C$ en remplaçant $A,B,C$ par trois problèmes finis $(X,S)$, $(Y,T)$ et +$(Z,U)$ respectivement. On a vu que $\dottedneg A$ a toujours +exactement un candidat $\bullet$, et qu'il est solution précisément +lorsque $S = \varnothing$, et sinon aucune. Les candidats de +$\dottedneg A \dottedlimp B\dottedlor C$ sont donc des fonctions de +$\{\bullet\}$ vers l'ensemble des candidats $Y \uplus Z$ de +$B\dottedlor C$, qu'on peut donc identifier à $Y \uplus Z$ (en +identifiant une fonction $\{\bullet\} \to V$, pour $V$ un ensemble +quelconque, avec l'image de $\bullet$ par cette fonction). Parmi ces +candidats, si $S \neq\varnothing$, ils sont tous solutions (car +$\dottedneg A$ n'a pas de solution donc il n'y a pas de contrainte), +tandis que si $S = \varnothing$, ceux qui sont solution sont ceux +solution de $B$ et de $C$, i.e., c'est $T\uplus U$. + +Or la même description vaut pour $(\dottedneg A\dottedlimp B) +\dottedlor (\dottedneg A\dottedlimp C)$ : le problème $(\dottedneg +A\dottedlimp B)$ a un ensemble de candidats qui s'identifie à celui +$Y$ de $B$, et si $S \neq\varnothing$ ils sont tous solutions tandis +que si $S = \varnothing$ ceux qui sont solutions sont les solutions +de $B$, c'est-à-dire $T$ ; et le problème $(\dottedneg A\dottedlimp +C)$ a un ensemble de candidats qui s'identifie à celui $Z$ de $C$, et +si $S \neq\varnothing$ ils sont tous solutions tandis que si $S = +\varnothing$ ceux qui sont solutions sont les solutions de $C$, +c'est-à-dire $V$. Bref, $(\dottedneg A\dottedlimp B) \dottedlor +(\dottedneg A\dottedlimp C)$ a pour ensemble de candidats $Y \uplus Z$ +et pour ensemble de solutions $Y\uplus Z$ lorsque $S \neq\varnothing$ +et $T\uplus U$ lorsque $S = \varnothing$. C'est exactement pareil que +$\dottedneg A \dottedlimp B\dottedlor C$. + +On a donc un candidat évident dans $(\dottedneg A \dottedlimp +B\dottedlor C) \dottedlimp (\dottedneg A\dottedlimp B) \dottedlor +(\dottedneg A\dottedlimp C)$, c'est l'identité (une fois faites nos +identifications des candidats de $\dottedneg A \dottedlimp B\dottedlor +C$ comme $(\dottedneg A\dottedlimp B) \dottedlor (\dottedneg +A\dottedlimp C)$ avec $Y\uplus Z$), et par la description faite des +solutions, ce candidat est toujours solution. C'est précisément ce +qui montre que $(\neg A \Rightarrow B\lor C) \Rightarrow (\neg +A\Rightarrow B) \lor (\neg A\Rightarrow C)$ est valide dans la +sémantique des problèmes finis de Medvedev. +\end{corrige} + + % % % |